66 % des hommes vivent de l’angoisse à l’idée d’élever une fille en raison des problèmes auxquels les femmes sont souvent confrontées dans la société.

Les agressions sexistes qui découlent de masculinités malsaines sont normalisées dans notre société. C’est pourquoi elles sont souvent négligées ou difficiles à identifier. Une partie de notre mission consiste à faire la lumière sur ces comportements et à analyser leurs répercussions. Des agressions telles que que le harcèlement de rue (catcalling) ou les coups de poing dans un mur pour faire face à des émotions fortes sont des exemples qui ne semblent que trop familiers aux femmes et aux jeunes filles qui en sont souvent les victimes. 

Notre tout dernier court-métrage, J'ai toujours su, met en scène les angoisses d’un père face à l’éducation de sa fille, au fil d’une réflexion sur son passé révélant son propre comportement problématique envers les femmes. 

  • 70 %

    des hommes canadiens déclarent avoir déjà ressenti l’envie de protéger des femmes lorsqu’elles sont en présence d’autres hommes, ou avoir observé d’autres hommes le faire.

  • 42 %

    des femmes ont déjà dû faire face à la croyance selon laquelle elles devraient être les principales responsables des enfants, de la cuisine et des tâches ménagères.

  • 51 %

    des jeunes femmes canadiennes ont déjà été aux prises avec des hommes réagissant avec hostilité après avoir été rejetés sexuellement ou romantiquement.

Ce que nous pouvons apprendre de ces comportements :

Démystifier les angoisses liées au fait d’élever une fille

Il n’est pas rare d’entendre des hommes s’inquiéter, voire faire des blagues, à l’idée de devoir élever une fille. Mais d’où vient cette peur? Les hommes sont conscients des comportements malsains et potentiellement violents de la masculinité qui peuvent nuire aux femmes.

Cependant, lorsque les garçons et les hommes reconnaissent et assument la responsabilité de ce comportement, ils peuvent contribuer à promouvoir l'équité entre les sexes et travailler à créer un monde sans violence sexiste.

Être vulnérable de manière saine

Les hommes sont socialisés à croire que la vulnérabilité ou l’expression des émotions est un signe de faiblesse. C’est pourquoi beaucoup se sentent déconnectés de leurs sentiments complexes et peinent à les exprimer. Cela peut les conduire à recourir à la violence et au contrôle pour gérer des émotions difficiles. 

Nous, les hommes, avons le pouvoir de briser ce cycle en encourageant la vulnérabilité et le soutien mutuel parmi nos amis, membres de la famille et collègues masculins. 

Contester les commentaires sexistes

Le sexisme et le harcèlement sexuel sont tellement ancrés dans notre culture qu’il est parfois difficile de les identifier dans notre propre comportement. Lorsqu’on s’adresse à une femme, des commentaires tels que « Allez, un petit sourire ! » ou « Calme-toi ! » peuvent sembler inoffensifs, mais ils alimentent les normes sociétales oppressives dictant la façon dont les femmes sont « censées » être.  

Remettre en question les commentaires et les blagues sexistes et discriminatoires nous aide à combattre l’inégalité entre les sexes à la source. 

Des masculinités saines sont possibles.

Les normes et les stéréotypes sexistes nuisibles font du tort aux hommes et à leur entourage. Cependant, il s’agit ici de comportements appris, et non de quelque chose d’inné chez les hommes. Aidez-nous à promouvoir des masculinités saines en étant des modèles de respect et en soutenant l’égalité des sexes.

L’effet de la première fille

L’effet de la première fille montre que le fait d’avoir une fille modifie les croyances de la plupart des hommes à propos des problèmes auxquels les femmes sont confrontées, qu’ils soient sociétaux, politiques ou personnels. Avoir une fille est souvent un catalyseur de réflexion chez les hommes. Cependant, les femmes et les filles ne peuvent pas attendre que ce type de prise de conscience et de changement ait lieu. Lorsqu’un comportement préjudiciable est normalisé en déclarant que « les garçons seront toujours des garçons », on encourage des comportements encore plus préjudiciables et potentiellement violents.

  • La moitié des hommes (51 %) admettent plaisanter sur le fait qu’ils ne veulent pas laisser leurs filles sortir avec des hommes, ou ont déjà vu d’autres hommes le faire.

  • 7 femmes sur 10 ont vu des hommes plaisanter sur le fait de ne pas vouloir laisser leurs filles sortir avec des hommes.

  • 1 jeune femme canadienne sur 5 a déjà entendu un homme dire qu’il n’avait pas vraiment envie d’élever une fille.

  • Les 2/3 des papas ayant des filles ont révélé que le fait d’avoir une fille les a rendus plus concernés par les défis auxquels les femmes sont souvent confrontées dans la société.

 

Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez contribuer au changement, consultez notre guide sur la promotion de masculinités plus saine chez les garçons et les hommes.

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